domingo, 12 de junio de 2016

La Scarification



En quoi consiste-t-elle exactement? Contrairement au tatouage "traditionnel", où l'on injecte de l'encre, il s'agit ici d'un processus qui vise à créer des motifs sur la peau en ôtant les couches supérieures de l'épiderme.


Il en résulte la création volontaire de cicatrices qui à terme "dessinent" le motif voulu.


La scarification est une forme extrême et permanente de modification corporelle offerte dans plusieurs salons de tatouage et de perçage au travers le Canada. Ce procédé, par lequel la peau est brûlée, coupée, grattée ou étirée, gagne en popularité.


Blair McLean, l'artiste du New Tribe Tattoos and Piercings à Toronto, confirme que la scarification est souvent moins douloureuse que le tatouage. En fait, toutes les formes de scarification se font sur le même niveau cutané que le tatouage: sur le derme, bien au-dessus des tissus adipeux et musculaires.


Quelques pays interdisent cette pratique, dont le Royaume-Uni et plusieurs états américains. Récemment, l'Arkansas l'a bannie, mais une forte opposition populaire a fait renverser la décision. Le Manitoba l'a interdite en 2008.


Un porte-parole du ministère ontarien de la Santé note que cette pratique présente d'importants risques pour la santé. «Certaines modifications corporelles brisent de la peau intacte ou des muqueuses en la coupant, en la perçant et en la brûlant. Il y a donc une augmentation du risque de cicatrice, d'hémorragie et de traumatisme psychologique, ainsi que d'exposition et d'infection aux pathogènes transmissibles par le sang, comme l'hépatite B, C et le VIH», expose David Jensen.


Bien que la scarification tire ses origines de cultures tribales ancestrales, le mouvement de la modification corporelle dans les années 1980 a aussi ramené cette pratique, notamment au sein des fraternités, où les membres s'inscrivaient les initiales de leur maison sur le corps, en guise de symbole de fraternité éternelle.


Contrairement à cette tradition, la scarification est aujourd'hui devenue surtout esthétique, soutient M. McLean.


«Par le passé, les membres de fraternité ne se souciaient pas de l'apparence de leur cicatrice, c'était pour le symbole. Aujourd'hui, les raisons sont plus futiles.»




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